MONTHLERY 2013
Après 4 éditions « à la journée » et au forcing de nombreux participants voulant rentabiliser leur déplacement souvent lointain, Autodrome Héritage Festival avait validé pour cette année deux journées de passion : les samedi 8 et dimanche 9 juin.
Doit-on voir un signe de pérennité pour ces journées de roulages sur la piste et de convivialité à son pourtour ? Il faut le souhaiter si on en croit le succès populaire qui s’affirme au gré des rendez-vous.
Cependant, je mettrai un bémol sur le programme, moins brillant et moins fourni que l’an dernier, jugement corroboré par quelques journalistes spécialisés (la LVA en particulier), qui soulignaient que seuls deux plateaux avaient relevé le niveau : celui des monoplaces et celui des Gordini.
Mais ne crachons pas dans la soupe, notre plaisir reste intact basé sur celui d’utiliser nos voitures dans cet écrin au passé légendaire et celui de passer quelques heures avec « les copains » animés par la même passion.
Les copains ? Oui, ils avaient pratiquement tous répondu présents si on se réfère à la trentaine de voitures bleue (MEP-Racers DB) qui se perdaient à l’horizon !
On retrouvait ainsi « la bande à Gawski » qui venait, cette année encore, lui rendre un vibrant hommage sur ce terrain où son ADN est encore bien présent…
Pour que l’émotion soit encore plus forte, Jérôme Vieux avait ressorti le Racer d’Alain qu’il anima de fort belle manière..
… se jouant des vibreurs comme aux plus belles heures de nos batailles passées.
La liste serait trop longue, mais que serait ce plateau sans les Gayraud, Honoré Durand, Loze et Hubert Godefroy qui en sont les locomotives tirant tout ce petit monde vers le haut !
Même s’il est de plus en plus difficile à Hubert d’attacher son casque !
En tout cas, le nombre de présents a du leur faire du bien et les rassurer pour les rassemblements à venir : Le Bourbonnais, Albi et Angoulême.
Mais s’il fallait retenir un élément majeur de cet attachement à Alain et à Anne-Marie, ce sera la présence émouvant de ses deux filles et leurs enfants.
Côté matériel, le plateau balayait les principales voitures de notre légendaire plateau : Racers, MEP X2 et X27.
Mais pas de Monomill cette année : je n’ai pas pu participer avec celui le qu’Honoré (Monomill (ex-Pougenq) ) a la gentillesse de me prêter : le camping-car tracteur étant en panne.
Offrant mon engagement à mon ami Gérard Dantan, j’ai pu néanmoins rouler au volant de sa magnifique MEP X2 entièrement restaurée de ses mains !
Présent uniquement le samedi, Gérard ouvrait les hostilités lors de la première séance de roulage qui s’ouvrait à nous sur les coups de midi et sous un soleil de plomb.
Notre plateau était complété par quelques autres monoplaces diverses et isolées, comme deux formule V (animées par un Volkswagen), une Mygale à moteur Ford, une barquette et une Formule France Alpine :
Pressés d’en découdre, les moments chauds allaient se succéder obligeant les commissaires à jouer du drapeau jaune, au Pace-car d’occuper la piste et même à la dépanneuse de venir se mêler à notre plateau !
Tandis que la MEP de notre Gégé national ratatouillait, l’obligeant à s’arrêter avant la fin, Philippe Gayraud se fit une chaleur en passant sur le nez d’une X27 en tête à queue juste devant lui, après un freinage brutal au bout des 140 km atteint en bout de ligne droite des stand, semant la panique parmi les poursuivants qui l’évitaient par miracle !
Comme à leur habitude, les Gayraud, père et fils, dominèrent en performance les débats, suivis par Jérome Vieux sur le Racer d’Alain, toujours hyper performant, Loze et Honoré sur de puissantes MEP X27, très bien conduites.
La séance laissera quelques concurrents en proie à des soucis mécaniques qu’ils allaient essayer de résoudre pendant la pause déjeuner, comme ce fut le cas de Jean-Claude Guny dont le 4 cylindres Panhard de sa conception, avait perdu la moitié de ses carbu, à cause d’une commande baladeuse.
Jean-Pierre Terpan, qui avait fait un long déplacement depuis le Vercors avec son Racer , avait aussi quelques ennuis qu’il résoudra rapidement pendant cette pose.
Un déjeuner que l’organisation avait prévu sous un immense chapiteau et qui nous rassemblait autour de tables rondes copieusement garnies.
Gégé et moi étions délégués à nous « occuper » de ces dames, saturées par les monologues mécaniques de leur pilote de mari ! Ce que nous fîmes avec grand plaisir et qui fut, je crois, partagé.
Nos estomacs bien calés, tous se dirigèrent vers leur allumage pour vérifier qu’il en était bien de même !
Gégé, entouré de nombreux « docteurs es-Panhard », essayait de trouver la cause de ses déboires.
Après un passage en revue des diverses possibilités (allumage et carburation), c’est Claude Le Foll qui s’aperçu que le starter était enclenché ! Ce sacré Gégé avait oublié de l’enlever : la punition fut immédiate !
Vers 16h, ce fut le départ de la deuxième séance.
A cette occasion, je prenais la MEP de Gégé, retrouvant à son volant tous les plaisirs et les sensations que j’avais accumulés des années durant au volant de la mienne, trop vite vendue après l’arrêt du plateau des MEP-Monomill en 2008. La voiture marchera à merveille.
De nouveau, la séance a été perturbée par quelques incidents qui obligèrent les commissaires à user de leurs drapeaux jaunes, du retour du Pace-car et de l’insolite dépanneuse !
J’ai pu ainsi constater que certains pilote ( ?) ne connaissent pas la signification des drapeaux et s’arrêtaient carrément aux pieds des dits commissaires, provocant la panique chez les poursuivant immédiats !
Néanmoins, les spectateurs purent assister à de véritables bagarres qui donnaient à notre plateau un relent de compétition.
La séance terminée, les discussions et comptes-rendus allaient bon train, chacun essayant d’expliquer sa course donnant ainsi un relief plus humain à cet épisode mécanique et sportif.
La soirée s’avançant, certains, comme Jérome, Gégé et moi, commencèrent à plier les gaules, pour un retour au bercail, non s’en avoir croisé de belles et uniques réalisations comme la Douille-Renault de notre ami Kiki Lumbroso, conduite par son fils :
Ou la surprenante barquette Panhard de notre Président Pierre Duprat qui suscite toujours beaucoup de questions :
Si dans la nuit de samedi à dimanche l’orage inonda le circuit…
… les copains purent rouler ensuite sur une piste humide, mais en toute sécurité.
Un beau week-end où notre plateau fit l’admiration des commissaires que j’ai pu croiser, non seulement par la qualité de notre matériel, mais surtout pas l’exemplarité de notre comportement.
Bravo messieurs… A l’année prochaine avec le même était d’esprit.
Une petite vidéo embarquée sur la voiture de Philippe Gayraud :
Le lien direct sur Youtube dans le cas où ça ne marcherait pas !
Charly RAMPAL