Un climat de fin de saison soufflait sur le plateau de Dijon-Prénois, avant la dernière épreuve du Trophée TOP.

Cette reprise après les vacances avait amené un petit air de détente pour cette épreuve bourguignonne qui allait se jouer dans le cadre unique de ce ruban de bitume resté célèbre suite aux affrontements mémoriaux entre Gille Villeneuve et René Arnoux.

Avec une victoire et le prestige à la clé, Alain Gawski se devait, de tirer un trait définitif sur une saison pleine d’émotions.

Fin de saison, car la participation se limitait à une quinzaine de voitures MEP et Monomills auxquelles l’organisation fut obligé de rajouter autant de Formules France, Formules 3 et autres Formules Renault, pour arriver à un plateau de 30 voitures.

Certains faisaient grise miner, car c’est toujours délicat pour les uns comme pour les autres de mélanger autant d’écart de puissance : gène, risque d’accrochage, perte de temps dans les dépassements, changements de trajectoires pour les doubler… enfin tout un panel de contraintes d’autant plus risquées que le nombre des commissaires était réduit à sa plus stricte limite minimale.

C’est ainsi qu’il fallait toujours avoir un œil dans les rétro, ce qui n’est pas la bonne solution quand on se bagarre.

Mais ne jetons pas la pierre à ces puissantes monoplaces qui auront toujours un comportement très correct, mais plutôt aux absents de cette fin de saison.

Par contre, nous avons salué avec plaisir le retour sporadique de Christophe Guerrier qui enlèvera le classement des MEP sur sa très belle X27 gris métal…

Peu de casse aux essais, même si les classiques petits incidents étaient là pour nous rappeler que certaines mécaniques trop poussées, sont à la limité de la rupture. Mais ne dit-on pas que la meilleure mécanique est celle qui casse après la ligne d’arrivée ?

Panne d’alimentation pour JL Dubois et Serge Mace, perte de puissance pour Apied et Denis Payen (vieille soupape coincée dans l’échappement et qu’on avait oublié d’enlever !). Moteur pour Farin et allumage pour Gérard Dantan.

Enfin, pour votre serviteur, c’était le retour à l’embelli après échange d’une pompe mécanique classique en lieu et place d’une électrique que je traine depuis 2 saisons qui était la cause de tous mes déjaugeages dans les virages !

J’avais maintenait opté pour une mécanique basique de 60 ch : j’en avais marre des problèmes à répétition qui gâchaient mes week-end de course, préférant la fiabilité à la performance.

Néanmoins, je pouvais enfin me hisser au niveau d’Anne Marie Gawski, même si celle-ci avait les quelques chevaux supplémentaires que son sorcier de mari avait tiré du bicylindre Panhard.

Quant à Gérard Dantan sur X2 aussi, il ne pouvait exploiter la cavalerie que Gawski lui avait fournie à cause d’un médiocre rendement occasionné par de nouveaux échappements en inox, pourtant du plus bel effet !

Devant, la logique fut respectée et les 12 premières places ( !) étaient occupées par les F3, FF ou FR.

PM Fournier, encore excellent, emmenant la meut des MEP et Alain Gawski cette des Racers.

C’est donc dans la deuxième moitié du plateau que nous retrouvions en ordre serré, l’habituelle armada des voitures bleues.

Chez les MEP, la victoire se jouera entre Fournier, Guerrier et Pinseau, ce dernier s’étant fait une chaleur aux essais, en voulant doubler Gérard Dantan, occupé à chercher sa trajectoire.

Quant aux Racers-Monomils, pole toujours pour Alain Gawski qui laissait à 2’’ son ami Farin, pas très bien cette saison.

Pour les MEP X2 réduites à 3 voitures, c’est Serge Macé qui me devançait de 3’’, moi-même précédent le toujours jeune Gégé de 6’’.

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LA COURSE

La course de dimanche se déroulera sur piste sèche et juste après le déjeuner que beaucoup boycottèrent pour cause d’estomac noué !

Chose incroyable, il n’y eu aucun accrochage, mais le retour dans les rétro des F3 provoqua un peu de panique parmi les acteurs plus lents.

C’est ainsi que bataillant avec Anne-Marie, je dus la laisser partir après un tête à queue qui me propulsa vers les rails. Comme Graham Hill à Monaco lorsqu’il pris l’échappatoire à la chicane du port, je fus obligé de sortir de la voiture pour la remettre dans le sens de la marche (à cause de l’absence de la marche arrière) . Remonter, me ré-harnacher et repartir. Mais lui avait gagné, moi, je perdis un tour. C’est ça les Champions du monde ! Si j’ai ses couleurs sur mon casque, je n’en ai pas le talent !

En tête, la bataille faisait rage et les passes d’armes entre Fournier, Guerrier et Pinseau étaient de toute beauté.

Mais la chance avait tourné pour Fournier qui se retrouva privé de boite de vitesses au 9ème tour : un boulon de rotule de commande avait disparu !

Ainsi Guerrier pu monter sur la plus haute marche du podium, 5’’ devant Pinseau.

En Racers-Monomills, Alain Gawski fit une promenade de santé, puisque débarrassé de Farin au 5ème tour, ll terminera avec presque une minute d’avance sur un Payen retrouvé !

Côté MEP X2, Mace fit une superbe course devançant même Payen !

Pour ma part, je réussis à préserver ma place devant Gérard Dantan après l’avoir repassé dans l’avant dernier tour.

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Malchance pour Apied dont le moteur ne marchait pas et pour Cailleaux abandonnant au 6ème tour, moteur cassé !

Belle course de régularité de JL Dubois et Gabriel Billaud qui encadrèrent l’agressive Anne-Marie.

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Charly  RAMPAL