C’est à l’âge de 23 ans que Lucien Richard achète un châssis nu de 3cv qui lui sera livré le 4 octobre 1951 au garage Fraisse, concessionnaire Panhard à Feurs dans la Loire.

Ce châssis est équipé de l’ensemble mécanique et des trains roulants de la Dyna X.

Avec l’aide du carrossier lyonnais André Vernay, il fait réaliser ce coupé très élégant. Il sera ensuite motorisé en 1953 avec le bicylindre de 850cc.

La carrosserie est en acier avec un coffre arrière d’une bonne contenance et qui a le mérite de s’ouvrir de l’extérieur évitant les contorsions propres aux Dyna X ou Junior.

L’ossature du coupé, posé sur la plate forme de la Dyna ne pèse que 50 kg et assure une parfaite rigidité ::

La large calandre semble bien adaptée au refroidissement du bicylindre qui ne comportait pas encore de turbine, mais un simple ventilateur à deux pales.

Au départ, cette calandre était concave, puis avec le montage du 850, elle sera convexe pour laisser la place à un embrayage plus important.

Les phares sont en léger retrait par rapport à la face avant et une paire d’antibrouillards accentuent la ligne sportive.

Vue de l’arrière, on note la lunette en 3 parties comme il se faisait au début des années cinquante comme sur les Simca 8 sport qui semble l’avoir inspiré :

Les petits feux en obus prolongeant les ailes arrière, donnent à la ligne ponton une fluidité encore plus prononcée.

Les clignotants sont réduits à leur plus simple expression à l’avant et à l’arrière avec un répétiteur situé sur les montants arrière assurent la signalisation d’un changement de direction aux véhicules suivants.

La lame du pare-choc est d’un seul tenant et ceinture la jupe arrière.

Les passages de roues arrière sont bien dégagés, contrairement à la Dyna X.

La visibilité est parfaite sous tous les angles.
Les vitres latérales des deux portières avant descendent complètement ajoutant un air de liberté contrastant avec le confinement de la berline X.

Voilà une « dérivée » peu connue, mais qui est une fois encore une belle illustration des possibilités qu’offraient au début des années cinquante, l’ensemble mécanique et logistique de la Dyna X, revisités par des artisans habiles de créativité et de réalisation.

Charly RAMPAL