L’AMBIANCE

Les débuts de production de la Z1 furent laborieux : au fil des mois, rien ne venait.

En fait, le problème venait du fabricant des caisses, Chausson, chez qui la mise en place de la chaîne de fabrication avait rencontré quelques difficultés.

C’est M. Jacques Poitrine, jadis directeur technique des usines Chausson, qui nous a donné la raison des retards de mise en fabrication et de l’abandon d’une gamme complète : « En fait, le bureau d’études de Panhard avait soumis un cahier des charges de fabrication à plusieurs carrossiers dont Facel et nous-mêmes.

Dans le projet, nous devions nous charger de l’assemblage de la caisse des berlines et berlines découvrables.

 ll était convenu que nous commencions à assembler les berlines pour prendre un rythme de croisière et que, par la suite, quelques mois après viendraient s’y joindre les découvrables et cabriolets.

Mais le dossier définitif de la berline Dyna Z nous fut communiqué un peu tard et nous avions déjà en fabrication d’autres véhicules sur nos chaînes, notamment pour Simca.

La mise en place fut d’autant plus fastidieuse que les prévisions techniques données par la marque ne coïncidaient pas toujours avec les réalités de la fabrication et que les carrosseries en aluminium présentaient souvent des variations telles que les ouvrants ne se mettaient pas en place.

Le dossier fit donc de nombreux aller et retour entre Panhard et Chausson. »

MISE EN PLACE

Le montage des caisses des Panhard Dyna Z1, s’éclaire des reflets de l’aluminium.

Une préparation spéciale de décapage nécessite la mise en panier des différentes pièces de la Dyna.

Ces pièces groupées passent successivement et sans interventions manuelles dans les bains de décapage et de rinçage et au séchage.

Des groupes électroniques permettent de souder les pièces d’aluminium groupées pour le montage.

Cet ensemble, fruit d’un premier assemblage, formera, après soudure, la poupe de la Dyna Z1.

Les postes principaux assurant la finition des pièces, sont installé dans un rayon proche du berceau de montage.

L’assemblage du soubassement se fait sur des montages roulants sur un circuit fermé appelé carrousel.

Les quatre appareils mobiles, assurent par leur déplacement la continuité des opérations.

Les soudures sur le soubassement en aluminium, se font à l’Argon.

Le soubassement terminé, il passe à la chaine.

Une fois les panneaux de côté posés, l’ensemble se dirige vers le berceau de montage où parviennent également la poupe et le auvent

C’est dans le berceau de la chaine que nait véritablement la carrosserie après le montage de l’assemblage.

Les différentes opérations se succèdent : montage de l’auvent, blocage des poutrelles, soudage par pinces.

A la sortie du berceau un contrôle s’effectue aussitôt le pavillon posé, l’ensemble aura comme premier objectif : le tonneau.

Grace au tonneau, l’assemblage sous le soubassement est rendu possible

La grande chaine de finition, garde sur toute sa longueur, un mouvement régulier d’horloge. Une visite d’inspection commence.

La chaine aérienne par un circuit fermé, offre à la demande, porte et fermeture de coffre.

Et c’est l’aboutissement d’une production d’une centaine de carrosseries par jour.

En route pour l’usine Panhard de la Porte-d’Ivry

Charly  RAMPAL  (Archives Chausson)