La naissance de la D.B. 934 est la dernière d’une lignée commencée en 1954 et 1955.

En effet, née sous forme de barquette en aluminium, elle a été construite sur un châssis à double poutre centrale pour une conduite centrale, mais avec elle, D.B. va revenir à un châssis à poutre traditionnelle de coach, c’est à dire à poutre centrale et conduite à gauche.

Elle débutera sa carrière sportive aux 12 Heurs de Sebring en mars 1956 où elle abandonnera sur panne d’embrayage à la 36ème heure : elle était pilote par Gérard Laureau et Hall Ullrich.

Puis elle participera ensuite aux Mille Mils 1956 où elle porte le n° 64 : elle abandonnera de nouveau.

C’est pour les 24 Heures du Mans toujours en 1956, qu’elle reçoit un moteur de 750 cc et porte l’immatriculation : 9284-EU 75. Pour cette course, elle sera confiée aux deux pilotes d’usine : Paul Armagnac et Gérard Laureau. Elle porte le numéro 40 et terminera 1ere à l’indice de performance (Photo A.C.O.).

En 1957, elle participe de nouveau aux Mille Miles pilotée par Gérard Laureau sous le numéro 139.

Accidentée, elle sera reconstruite sur ce châssis et deviendra la 917 : elle sera immatriculée alors 3598 W0.

Elle participera aux 24 H du Mans sous le numéro 49 et sera pilotée par Cornet et Perrier.

Malgré quelques problèmes mécaniques entre la 5ème et la 7ème heure, elle fera ensuite une course sage et terminera à la 17ème position à la distance et à la 3ème place à l’indice de performance. Notons que cette année là, elle sera la seule D.B. à terminer.

A son retour à Champigny, elle sera transformée en coupé avec un toit en polyester et sera équipée d’un nouveau numéro de châssis : le 923.

Une nouvelle immatriculation lui est attribuée : 6478 GD 75 le 9 septembre 1957. Cette D.B. une 3ème fois reconditionnée sera engagée au Tour de France-Auto du 15 au 21 septembre où elle est pilotée par Cornet et Vidilles et portera le numéro 121

Equipée avec un 851 cc, elle démarre en trombe ce rallye.

Après un début prometteur lors des deux premières courses de côte où elle se détache au classement à l’indice, elle devra hélas abandonner.

Le 29 septembre, elle remporte le Rallye du Beaujolais aux mains de Picart et Gannot. Elle terminera sa carrière sportive par le Tour de Corse qui se déroule les 24 et 24 octobre sous le numéro 47 :

où elle fini première de sa catégorie aux mains de  Laureau-Jaeger.

UNE FIN TRAGIQUE :

Elle aurait pu ainsi avoir une vie sportive totale et finir aux mains d’un collectionneur averti ou dans un Musée.

Hélas, à la fin de l’année 1957, elle fut mise en vente après avoir subit une révision complète dans les ateliers de Champigny.

Son nouveau propriétaire vint la chercher le 31 janvier.

Quelques instants plus tard, en région parisienne, il perdit le contrôle de sa voiture, sans doute grisé par les performances de sa magnifique D.B. et se tua.

La voiture, ramenée à Champigny, fut totalement détruite : ne restera que la carte grise…

Les photos de l’épave sont impressionnantes. Une très belle voiture disparaissait à l’aube d’un carrière sportive qu’elle méritait

Texte : Charly RAMPAL avec l’aide d’Alain GAILLARD, (Photos accident D.B., A.C.F. et des officiels en rallies)..